Partition de PAS – Parcours Audio Sensible n° 11

Partition de PAS – Parcours Audio Sensible n° 11 « Rejouer/détourner le parcours »

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Lieu :  Partout où il existe déjà un, des parcours sonores géolocalisés (applis)

Temporalité :  A votre choix
, selon les circuits choisis

Participant (s): Seul ou en groupe

Spécificité : Un détournement d’usage d’un appli audio-guidée, un jeu sous forme de variation

Actions Téléchargez une application, un parcours d’écoute au casque, un circuit géolocalisé, type GPS.

Faite le parcours en suivant les consignes données, en écoutant les sons écrits pour le circuit.

Refaite le parcours différemment.

Cette fois-ci, ne chaussez pas le casque, gardez les oreilles au vent.

Suivez visuellement le déplacement du parcours proposé, s’arrêter si l’appli le propose.

Substituez, naturellement, les sons du parcours par ceux des espaces traversés, voyez si cela résonne (autrement), crée des décalages, des frottements, des espaces imprévus, entendus plus ou moins différemment du parcours initialement proposé.

Remarques
Il ne s’agit absolument pas de dénigrer, de contester, de déformer les parcours existants, mais simplement d’en re-jouer une version ludique, frottant deux écoutes, ou formes d’écoutes d’un même lieu.

PAS – Parcours Audio Sensible, Soundwalking

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(English below)

Marcher
Les pied accordés au sol
à l’humus nourricier
humus et humilité ont une même racine
écouter le sol
l’air
le vivant
donc le Tout
les oreilles accordées aux vibrations sonores
dans une écologie où la sociabilité est au centre du projet
un process écho-logique où la bienveillante est essentielle
l’expérience collective est avant la connaissance
être ouvert à l’immédiateté du mouvement
de la perception
du ressenti
déployer des antennes sensibles
traverser les sons et lumières
en être traversé
partager les traversées
accumuler les marches d’écoute
pour un récit tissé de mémoires des lieux
les raconter
même enjolivées
extrapolées
réécrites par la parole
le mot
le son
Sentir le monde sous ses pieds
sous nos pieds
entre ses deux oreilles
et par celles des autres
par tous les pores de son corps membrane
chercher l’accordage du monde*

* « The Tuning of the World » Raymond Murray Schafer

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Walk
Foot granted to the ground
to the nourishing humus
humus and humility have a same root
listen to the ground
the air
the living
so the All
ears tuned to sound vibrations
in an ecology where sociability is at the center of the project
an echo-logical process where the benevolent is essential
collective experience is before knowledge
be open to the immediacy of the movement
of perception
feeling
deploy human sensitive antennas
to cross the sounds and lights
to be crossed
share the crossings
accumulate the listening steps
for a story woven of memories of places
tell them
even embellished
extrapolated
rewritten by speech
word
the sound
Feel the world under his feet
under our feet
between his two ears
and by those of others
by all the pores of his membrane body
seek the tuning of the world *

* « The Tuning of the World » Raymond Murray Schafer

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PAS – Parcours Audio Sensible, des marches auriculaires thématiques

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English below

Sensorialité, sociabilité, l’oreille partage des PAS et des écoutes…

PAS – Parcours Audio Sensible, étrangeté urbaine
Où l’on recherche les lieux les plus insolites, surprenants, parfois dérangeants, pour en écouter les triviales beautés. L’instant idéal, entre chiens et loups et nuit tombée.

PAS – Parcours Audio Sensible, ligne de flottaison
Où l’on suit le cours d’un fleuve, d’une rivière, d’un ruisseau, un parcours de fontaines… Comment se rafraichir l’écoute au fil des ondes bruissonnantes.

PAS – Parcours Audio Sensible, auscultation, sonification
Ausculter les matières, les mobiliers, végétaux, bâtiments… Amplifier les micro-sons, composer une intime musique des lieux, tester des objets d’écoutes insolites, donner de la voix aux choses…

PAS – Parcours Audio Sensible, gare aux oreilles !
Une gare, ses ambiances, acoustiques, annonces, flux humains et mécaniques. L’oreille va bon train…

PAS – Parcours Audio Sensible, l’oreille verte, l’oreille ouverte
De jardins en parcs, de coulées vertes en délaissés, vers la sagesse des arbres murmurants, un parcours d’écoute pour mettre notre oreille au vert.

PAS – Parcours Audio Sensible, postures des marches
Chercher la posture ad hoc, physique, mentale, commune, singulière… Ce qui nous relie au lieu, à l’autre, celle de l’oreille kinesthésique.
Possibilité de travailler avec un(e) artiste danseur.euse.

PAS – Parcours Audio Sensible, points d’ouïe en oasis sonores
Des zones calmes, espaces apaisés, où l’écoute et la parole se déploient sans forcer. Des oasis auriculaires urbains où il fait bon écouter et vivre.

PAS – Parcours Audio Sensible et écologie sonore
Comment sonne la cité ? Et avec ta ville, comment tu t’entends ? Un parcours, des lectures, autour de l’écologie sonore sur les concepts de Raymond Murray Schafer, Félix Guattari, Henry David Thoreau…

PAS – Parcours Audio Sensible, entrez dans la résonance
La ville et ses effets acoustiques, réverbérations… Des lieux qui sonnent, intérieurs extérieurs, des espaces architecturaux où l’oreille prend la mesure des lieux…

PAS – Parcours Audio Sensible, Inauguration d’un point d’ouïe
Après des balades repérages collectives, on choisit un point s’ouïe pour ses spécificités et aménités paysagères et sensibles. On l’inaugure officiellement par une cérémonie avec des discours, minutes de silence-écoute, signalétique…. S’ensuit une géolocalisation cartographique, des traces sonores, visuelles et écrites…

PAS – Parcours Audio Sensible, écritures et guidages de parcours d’écoute pour un lieu donné
Construction d’un parcours d’écoute in situ, selon des thématiques locales (site minier, portuaire, industriel, architectural, ville d’art, parc naturel ou urbain, forêt…) L’écoute contextualise le territoire arpenté et se joue de ses ambiances. Possibilité de travailler avec des structures culturelles, associations, artistes locaux pour co-écrire/construire à plusieurs oreilles, mains, pieds, regards…

 

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English

PAS – Parcours Audio Sensible, thematic Soundwalks; Sensoriality, sociability, the ear shares PAS and listenings …

PAS – Parcours Audio Sensible, urban strangeness
We research the most unusual places, surprising, sometimes disturbing, to listen to the trivial beauties. The perfect moment is between Dogs and Wolves and in the night.

PAS – Parcours Audio Sensible, Waterlines
We follow the course of a river, a river, a stream, a walk about fountains … Refresh the listening over the waves rustling…

PAS – Parcours Audio Sensible, auscultation, sonification
Auscultate materials, furniture, plants, buildings … Amplify the micro-sound, compose an intimate music places, test unusual listening objects, give voice to things …

PAS – Parcours Audio Sensible, beware of the ears !
A Railway station, its atmospheres, acoustic, announcements, human and mechanical flows. The ear is going well …

PAS – Parcours Audio Sensible, green-ear, open ear
From gardens to parks, from green castings to abandoned spaces, the wisdom of whispering trees, this a soundwalk for to put our green-ears.

PAS – Parcours Audio Sensible, Walking ans listening postures
Seeking the ad hoc walking and listening posture, physical, mental, common, singular …
What connects us to the place, to the other, to the kinesthetic ear.
Possibility to work with a dancer artist.

PAS – Parcours Audio Sensible, hearing points in sound oases
Quiet areas, soothed spaces, where listening and speech unfold without forcing. We’re looking for the Urban ear oases.

PAS – Parcours Audio Sensible and Acoustical Ecology
How does the city ring? And with your city, how do you get along?
A course, readings texts around Acoustical ecology about the concepts of Raymond Murray Schafer, Felix Guattari, Henry David Thoreau …

PAS – Parcours Audio Sensible, enter the resonance !
Listen to the city and its acoustic effects, reverberations, echoes …
Listen to places that sound, exterior interiors, architectural spaces where the ear takes the measure of places …

PAS – Parcours Audio Sensible, Inauguration of a hearing point
After collective sounwalks, we choose a « point d’ouïe » for its specificities and landscaping and sensitive amenities. It is officially inaugurated by a ceremony with speeches, minutes of silence-listening, signage ….
Then follows a cartographic geolocation, sound traces, visual and written…

PAS – Parcours Audio Sensible, writing and route guidance for a specific location
Construction of a listening path in situ, according to local themes (mine site, port, industrial, architectural, historic city, natural or urban park, forest …
The listening contextualizes the surveyed territory and plays with its atmospheres.

 

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Document PDF téléchargeable ici : https://www.academia.edu/40315529/Du_PAS_-Parcours_Audio_Sensible_au_Point_dou%C3%AFe?fbclid=IwAR2o5HFrkiJUODMF_IQ9PGaLgKrxQubWlPKuUk9stBhJiDwylvBy8UwkEJc

Carnet de sentiers

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Le terrain est un immense laboratoire à ciel ouvert.
La marche est un exercice sans cesse renouvelé, un dispositif, un processus à la fois simple et complexe.
La marche est également une création en mouvement, combinée à l’écoute, comme un acte d’écriture sonore indissociablement liée au territoire. C’est ainsi qu’elle franchit le PAS – Parcours audio Sensible.
Avec chaque marcheur impliqué à un moment ou à un autre, dans chaque lieu arpenté, nous œuvrons à construire des pièces singulières, Points d’ouïe spécifiques, esthétiques, vécus en chemins d’écoute.

Marcher – Écouter – Résister

Pour un apaisement du Monde au PAS à PAS

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@photo – Florian Clerc

Sans doute vais-je répéter ce qui a déjà mille fois été dit, me répéter moi-même, mais, selon le vieil adage, cela va mieux en le disant, si ce n’est en le re-disant.
La marche, associée à l’écoute, instaure une série de rituels, de spiritualités, de rayonnements, à vivre en groupe comme individuellement, parfois.
Adopter ces états d’esprit comme un apaisement, une Slow Life assumée, une quiète zénitude, nous fait un peu plus profondément jouir des espaces urbains, naturels, humains, intérieurs…
Le rythme de la marche fait, ou devrait faire fi de l’agitation, bien au contraire, il doit résister, à contre-courant du stress et du zapping ambiant.
L’expérience de la durée, une forme de performance de l’écoute en marche, met le corps à l’épreuve du physique, des aléas météorologiques, des accidents topographiques, jusqu’à une fatigue lancinante, qui peut devenir exaltante, catalysante, cristallisante, magnifiante…
Jusque vers une marche hypnotique.
La majesté ou l’intimité des lieux, de monuments en clairières, nous convient à communier avec les lieux, pour peu qu’on leur tende une oreille généreuse, qu’on y prête une attention suffisante et dénuée de trop d’a priori, de préconçus verrouillant d’emblée nos accointances encore ignorées.
Les pauses jalonnant la marche sont souvent inopinées, guidées par l’ouverture, la disponibilité à profiter de l’instant sérendipien,  de ce qui s’y passe, ou non, de l’autre, des absences et des présences, des entre-deux fluctuants.
La ville n’est plus forcément une arène sonore, aux prises à la seule grande bataille des sons.
Pas plus que la campagne, ou la nature, ne seraient que des modèles idylliques, jardins sonores idéaux.
La marche silencieuse recherche et entretient une forme de méditation partagée, soudant, même momentanément, un groupe dans une bienveillance commune.
Et c’est fou ce que l’on entend (mieux) lorsque l’on fait silence, et qui plus est lorsque l’on écoute.
Le frémissement du vent, le glougloutements de l’eau, entre autres, nous font prendre conscience des échelles soniques, et des limites jusqu’où l’on peut vivre et communiquer sereinement. Au-delà…
Écologie toujours, jusqu’aux bouts des sons, et des oreilles.
Les postures d’écoute, mais aussi celles du regard, du toucher (assis, en rond, dos à dos, yeux fermés, oreilles collées à, allongés…) sont prétextes à ressentir  et à générer des vibrations communes, de préférences inouïes.
Le corps est une antenne, un réceptacle sensible, pouvant être profondément touché, pour le meilleur et pour le pire, par les innombrables sonorités dans lesquelles il se meut, et qui le traversent, y rebondissent, s’y lovent…
C’est en même temps un émetteur capable de rayonner vers l’extérieur, vers d’autres corps écoutants, et eux même rayonnants, corps foyer, corps irradié, corps irradiant. Plus le corps est plongé dans une sorte d’éther acoustique, organique, plus il peut être investi à tisser, autant que faire se peut, de bonnes et belles ententes.
Good vibrations.
Les géographies sont également cartographiées sur des territoires traversés de fureurs et de bruits, de murmures et de chuchotements. Le promeneur écoutant que je suis, inscrit des lignes et des courbes, des vides, des pleins et des déliés, d’interminables sentiers et de fourbes impasses, au rythme de ses pas, et de ceux d’autres marcheurs.
Jamais hélas, le Soundwalking, le PAS – Parcours Audio Sensible, n’éradiqueront la violence, mais sans doute contribueront-il, même très modestement, à en adoucir la pression, voire à en désamorcer une certaine partie.

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PAS – GARE AUX OREILLES

PAS – Parcours Audio Sensible, des mots et des sons !

Gare aux oreilles…

Promenade écoute en duo autour de gare de la Part Dieu à Lyon

Contexte :

Deux promeneurs écoutants.

Une heure de déambulation silencieuse, dans le quartier de la gare de la Part-Dieu – Intérieurs extérieurs compris…

Entre chiens et loups, tombée de la nuit progressive, la majorité de la promenade s’est effectuée en nocturne.

Vendredi soir, 17H30, période de grande fréquentation.

Temps hivernal et humide, très changeant.

Pour un rendu, je décide d’écrire des impressions, des images, à partir de mots clés qui me viennent à l’esprit, de ressentis in situ et de la conversation qui suivit le parcours d’écoute.

Des mots et des sons

Rythmes : Souffles-respirations de trains, sifflets, bruits d’escalateurs, paroles, roulements de valises quasi omniprésents mais très variés, sur les pavés du parvis, les dalles de la gare, les tapis roulants… Que de rythmes ! Presque une musique, si ce n’en est déjà une. Juste une question d’écoute, pour franchir le pas…

Flux : Tensions, détentes, hautes densités, calme, ou presque, une alternance de flux et de reflux, des nuées humaines compactes et de fluidités plus apaisées, des va-et-vient en constantes variations plus ou moins stressantes ou (re)posées, des entre-deux dans un implaquable continuum sonore…

Passages : De grandes places en allées serrées, de quais en escaliers, de ruelles en commerces, nous ne cessons de transiter, de passer d’un lieu à l’autre, d’intérieurs en extérieurs… Passages en fondus ou coupures brutales, sans transition, le parcours n’en finit pas de se créer des méandres, des plis et des replis, de prendre des chemins de traverse, d’une ambiance à l’autre.

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Espaces : Les quais de gares comme de beaux plans-résonances sonores, démultipliés, difficilement saisissables… Du proche, du lointain, des intermédiaires, des mouvements travellings ou zooms, cinéma pour l’oreille, des réverbérations soulignant les profondeurs de champ… La vue et l’oreille se perdent, se confondent en perspectives qui évoquent le voyage, intrinsèquement et viscéralement lié au lieu.

Impromptus et heureux accidents : Un enfant testant avec assurance et persévérance des sons, du médium au grave, ceux d’un piano placé dans un recoin de gare, et mis à disposition, pour le meilleur et pour le pire… Puis achevant son jeu par une série de galipettes et de vigoureux clusters, pour le peu très musicaux, un  intéressant mixage avec les voix ambiantes…

Un haut-parleur défectueux, qui filtre et hache bizarrement, de façon très drôle, nasillarde, la voix des annonces SNCF… J’espère qu’il ne sera pas réparé trop vite, je l’enregistrerais volontiers à un prochain passage.

L’absence d’un immense jet d’eau intérieur, rendu muet et occulté par une scène de spectacle provisoire, et les sons du lieu qui enfin se révèlent, se déploient dans l’espace, comme rarement on les entend ici, libérés de l’hégémonie aquatique qui les étouffe habituellement…

Un bruit assez indéfinissable, au départ, issu d’une manipulation à l’arrière d’un kiosque venant de fermer. Nettoyage tonique d’une machine à jus de fruits… A-coups de moteur puissants, très puissants, alternatifs, envahissants, surprenants !

 

Vitesse, allure et résistance : Aller lentement, ne pas presser le pas, transgresser involontairement le speed ambiant, s’infiltrer dans les courses poursuite des usagers partant frénétiquement en week-end, leurs faire obstacle parfois, jusqu’à s’en faire régulièrement bousculer… mais résister à la vitesse du flux, aller tout simplement au rythme de l’écoute, coûte que coûte, écoute qu’écoute…

Tonalités : De sourds grondements caverneux de moteurs, de souffleries, des bips et des sifflets haut perchés, des voix dans le médium, un ambitus sonore digne des plus beaux orchestres symphoniques, qui aurait certainement beaucoup plu à Russolo.

Volume : Des micros-sons captés de très près, l’incessant et quasi obnubilant défilé des valises à roulettes, de puissants vrombissements et des voix ténues, un spectre dynamique conséquent, aux variations souvent imprévisibles. Intensité calculée de 48 à 90 db, environ… Creux, nappes et pics sonores selon les endroits et les moments. Des crescendos à l’arrivée de convois, et inversement à leur éloignement.

Couleurs et lumières : Il semble y avoir une certaine connivence entre sons, couleurs et lumières… Une ruelle piétonne, délicatement éclairée, luisante de pluie, enrobe de douces sonorités dans un cocon nocturne, alors qu’un couloir violemment illuminé et rutilant d’enseignes commerciales, force le niveau des voix sur un fond d’insipide musique d’ambiance, Muzac outrageusement invasive. Mais peut-être ne s’agit-il ici que d’une perception synesthésique qui m’est très personnelle.

Ouvertures, fermetures, portes et fenêtres acoustiques : Se tenir dans un sas, espace de passage, de transit, entrée/sortie de centre commercial… Les portes s’ouvrent et se ferment dans un ballet désordonné, à la Tati dira très justement l’ami écoutant qui m’accompagne… Des sons divers, rythmés, alternances où le dedans et le dehors se rencontrent, se télescopent, s’interpénètrent, se confondent… Les sonorités de la rue entrent, ou sont bloquées à l’extérieur, au rythme des ouvertures/fermetures, le froid extérieur, la moiteur intérieure, des températures qui s’infiltrent par les portes collent de près aux flux sonores… Séquences toujours assez séduisantes.

Improvisation, écriture in situ: Comme dans tous parcours, les aléas appellent le mouvement, ou l’immobilité, selon. Des points de vue incitent à l’écoute, et vice et versa. D’heureux accidents retiennent l’attention, délimitant des fenêtres temporelles d’écoute dans leur début et leur fin. Chaque trajet, fut-il au même endroit, le même jour, aux mêmes heures, reste et restera unique, dans ses événements et dans les trajectoires impulsées, dans les ressentis et la trace mémorielle imprimée. C’est une alchimie où le mélange d’ambiances immuables, d’impromptus et de sérendipité assumée, influent l’écriture du parcours, dans un constant renouvellement. De quoi à entretenir pour longtemps encore un doux étonnement au fil des PAS.

Urbains et humains : La gare, les commerces alentours, les lieux de passages, d’attente, de transit, où l’humain reste souvent au centre de la scène. Des gestes, voix et mouvements, ponctuent l’espace, jusque parfois à des promiscuités oppressantes dans la densité des flux. On se sent appartenir à un territoire sonore forcément partagé, que nous construisons au fil de nos actions, pour le meilleur et pour le pire. Mais ce soir, nous en avons extrait le meilleur, celui qui sonne à nos oreilles comme une une musique dont l’homme en serait, sans vraiment le savoir, le musicien animant, avec beaucoup d’autres, collectivement, l’espace public.

Conclusion : J’adore les gares car l’écoute y va bon train !

ALÉATOIRE ET À TRAVERS

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Marcher,


Marcher encore,


Marcher toujours,


Si possible,


Emmener,


D’autres marcheurs,


Grossir les rangs,


Partager,


Ou non,


Parcours,


S’immerger,


Dans la ville,


Dans les rues,


Le long des quais,


Dans la proximité d’un territoire à trouver,


Dans les interstices,


Dans la trivialité d’un moment,


De jour,


De nuit,


Entre chiens et loups,


A l’aube,


Dans nulle part,


Ou ailleurs,


Marcher,


S’user,


Urbaniquement parlant,


Déambulation,


Se fondre dans la pierre,


Le bitume,


Dans les sons,


Dans la lumière,


Dans la pénombre,


Dans l’obscurité,


Se confondre avec des gens,


S’en extraire,


Les fuir,


Les retrouver


S’imprégner des odeurs,


S’arrêter,


Parfois,


À l’envi,


Marcher,


Ecouter,


Regarder,


S’isoler,


Péripler,


Pas à pas,


Y perdre son entendement,


Ou l’aiguiser,


Qui sait,


Errance,


Ne pas résister,


Se couler,


Dans un flux,


Ou plusieurs,


Dans le courant,


A contre-courant,


Oublier,


S’oublier,


Marcher,


Solitaire,


De concert,


Flânerie,


Frôler,


Se glisser,


S’immiscer,


Trouver les failles,


Les aspérités,


Le lisse,


Le rugueux,


La foule,


Le silence,


Le chaos,


Ou un semblant de chaos,


Le vide,


Le plein,


L’entre-deux,


Le vu,

L’invu,

Avancement,


Etre stoppé,


Découvrir l’obstacle,


Trouver l’allure,


Ou non,


Emmener,


Sur ses traces,


Dans l’éphémère,


Faire durer,


Perdurer
,

Inviter,


Sans forcément savoir à quoi,


Se poser,


Se laisser submerger,


Envahir,


Déborder,


Céder,


S’aider,


Ne pas calculer,


Sensations,


Ne pas préméditer,


Frissons,


Ne rien lâcher,


Ou lâcher prise,


Eprouver,


le végétal,


Le minéral,

l’humain,


la pluie,


le vent,


L’inconscience,


Aller vers la musique,


Le brouhaha,


Le tintamarre,


Le chuchotement,


Le non entendre,


Laisser venir,

Ou s’en éloigner,


Echanger,


Un regard,


Un sourire,


Une complicité fragile,


Une incompréhension latente,


Une parcelle d’invisible,


Marcher,


Aller vers,


Aller contre,


Aller avec,


Aller sans,


Aller,

Encore
Souvenirs,


Ou paysage ouvert à l’incertitude,


Association,


Ou rupture,


Perdre ses repères,


En trouver d’autres,


Peut-être,


Avancer,


Point de chute,


Détours,


Impasses,


Passages,


Reliefs,


Platitudes,


Accentuations,


Rondeurs,


Affadissements,

Traversées,


Un semblant d’initiatique,


Une terne réalité,


Des pans de rêves cités,


Les mots s’étirent,


L’esprit se noie,


Top de sensations sauvages,

Ou pas assez,


Zig-Zag,


Chemins de traverse,

Au coin de la rue,


Au pied de l’escalier,


A la porte de je ne sais où,


De ruelles en collines, 


Se régénérer,


Se défiler,

Filer,


Transcender,


Dans la marche,

erratique,

ou écrite

Ou à venir…

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DÉTAIL D’UN PARCOURS AUDIO SENSIBLE

L’OREILLE AU PIED DU MUR,  TOUT EN DOUCEUR!

Parce, à un endroit d’une balade sensible,  nous nous trouvons face à de très belles parois, anfractuosités d’ombres et de lumières, veinées d’une riche  palette de gris et d’ocres… Parce quelles nous invitent à nous y arrêter, à les regarder de près, de très près, à les caresser, fraiches, douces, glissantes sous les doigts… Pare qu’on est invité à les respirer à plein nez, à sentir leurs odeurs de roches mouillées, d’humus, entre senteurs organiques et minéralités olfactives.

Et parce qu’enfin, elles ruissellent délicatement. Nuée de gouttelettes plic-plocantes, tintinabulantes, symphonie cristalline, délicate, en micro pointillés, l’oreille tout près des sources, tout près  du bonheur absolu !

 

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Crédit Photo  Jeanne Schmidt

Ballades dans le Vallon Le livret/guide

Journées des alternatives urbaines, Lausanne 2015

MUSICA KLANKENBOS BALADE SONORE ET PARCOURS D’ÉCOUTE

Musica klankenbos, chemin d’écoute

Une promenade alternative

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Il s’agit ici d’une proposition d’un chemin d’écoute, promenade sonore à « oreilles nues » comme une balade alternative venant compléter le parcours d’installations sonores. Nous n’écouterons pas ici les œuvres sonores, ou en tous cas pas en priorité, mais plutôt leur environnement sonore, les passages, allées, les abords… Il s’agit de promener ses oreilles dans le paysage sonore tel qu’il est, sans rien n’y ajouter que notre propre écoute.Cheminer dans différentes ambiances sonores, repérer les sources, trouver des postures d’écoutes dans le parc et dans quelques lieux à proximité du Klankenbos constitue un jeu que tout promeneur peu effectuer, en suivant un itinéraire, ou bien au hasard de ses pas.Les Objectifs pédagogiques d’une promenades sonores sont divers, le principal étant de comprendre comment fonctionne un paysage sonore et pour cela :Écouter les différentes catégories de sources (musicale, animales, humaines, naturelles, mécaniques, médiatiques)– Appréhender les effets acoustiques liés à l’environnement, à la topographie, à l’architecture (réverbérations, filtres, coupures, masque, amortissement…)– Écouter les différents plans sonores, du plus proche la rumeur la plus lointaine…– Aiguiser son écoute au sons naturels.– Apprendre à analyser, à juger, à comparer des paysages sonores, dans un soucis de préservation d’une qualité d’écoute relative à l’écologie sonore.

Publication

LA PLASTICITÉ SONORE DE LA VILLE À L’ÉPREUVE DE LA MARCHE

PAS À PAS,  L’ÉCOUTE COMPOSÉE

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PLASTICITÉ
La ville possède intrinsèquement une plasticité sonore
des reliefs
des dynamiques
des creux
des excès
des fondus
des amortissements
des disparitions
des couleurs
des atténuations
des premiers
seconds
arrière-plans

Symbiose – Le son façonne la ville comme la ville façonne le son

 

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RYTHMICITÉ
La marche comme une répétition hypnotique du paysage urbain
un état de conscience entre stimulation et rêverie.
Le corps arpente
prend la mesure
oreille aiguisée
mais aussi la vue
l’odorat,
le toucher
la marche comme une stimulation trans-sensorielle
le pas qui marque le tempo
transitions en tranches de villes
le détail qui s’épaissit
le détail qui construit un sens
pas sens unique
plutôt plusieurs
entremêlés
à choisir
à s’y perdre
directions indécises
Faisceau
rai de lumière
chuintement végétal
odeur d’humus
la marche en tous les sens
urbanique rythmicité
de micro scènes en micro scènes
jusqu’au paysage
peut-être.

 

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PROMENEUR COMPOSITEUR
Faire son chemin
chemin faisant
écrire
en marchant
faire de la ville un clavier
un instrument à vent
des cordes tendues
une percussion composite
une série de caprices
à l’improviste
droit devant
un pas de côté
une oreille en coin
zigzaguant
sautillant
flânant
explorant
errant
selon un itinéraire
en chemin de traverse
suivre les traces du son
les construire
les assembler
le cours d’un fleuve
parcs traversés
marchés vivants
des impromptus
des fils d’écoute
interactions corps sons
interactions sons corps
aller vers
laisser venir
rajouter si besoin
la ville s’entend
ville danse
ville marche – ville musique
silence parfois
ou presque
ruptures et glissements
performance en mode doux
souterrain résonance
succession d’ambiances
traversées à dessein
ou traversées par hasard
rencontres
des hommes
des sons
une ville
des villes
encore
en corps
des villes
plastiques

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POINTS D’OUÏE ET NOTES D’INTENTIONS EN MARCHE

LES INTENTIONS EN MARCHE

Intentions d’un promeneur écoutant
L’intention est de visiter une œuvre d’art à l’échelle du paysage, de la ville, marquée par l’interaction de notre écoute, notre regard, nos pas.
L’intention est de proposer une action-performance marchée et écoutée, tout en douceur.
L’intention est de porter une oreille curieuse et impliquée, soucieuse de bien, ou de mieux s’entendre avec, de défendre un art de l’écoute partagée.
L’intention est de ralentir, de prendre le temps, d’adopter le rythme d’une marche apaisée, voire contemplative, le plus que possible éloignée de toute violence, qu’elle qu’elle soit.
L’intention est d’aller à la rencontre de lieux et des personnes, et surtout d’échanger de concert.
L’intention est de repenser le paysage visuel, sonore, multisensoriel, comme un ressourcement esthétique et spirituel généreux.
L’intention est de reconsidérer des espaces de biens communs fragiles, des cadres naturels ou architecturaux sans cesse renouvelés, bouleversés et remis en question, y compris par les sons.

GÉOGRAPHIE AURICULAIRE – QUIET SOUNDSCAPE

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Géographie auriculaire et récits de calmes paysages

Sonic Geography and quiet soundscapes stories

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Marcher n’est pas une finalité en soit, ni même écouter, serait-ce en marchant.
Un marcheur écoutant sachant marcher et écouter marche t-il toujours en écoutant, ou bien écoute t-il toujours en, marchant ? Question métaphysique, rien n’est moins sûr.
Les soundwalks, ou balades sonore ou PAS – Parcours Audio Sensibles, dans la terminologie desartsonnantes, seraient-elles propices à créer et à entretenir le récit, un récit, des récits, ceux d’univers sonores aussi multiples qu’il existe de lieux, de situations, et sans doute de paires d’oreilles ?
Le récit fait-il vraiment état de l’audible, au même titre que l’audible s’écrirait dans un récit ?
Récits de ville, expériences de terrain, parcours partagés, tranches de ville et de vie, choses entendues, sous-entendues et imaginées, quelque soit le sens, les sens, l’essence de la marche, la chose entendue et racontée me semble  primordiale, même dans son intrinsèque fugacité sonifère.
Avec ou sans parole, la transmission, le partage d’une exploration sensible, paraissent mettre au diapason de l’écoute différentes sensibilités, en même temps qu’ils font émerger des degrés d’analyses plus ou moins consciente, des situations d’immersion existantes, des plongées urbaines, ou non, concertantes et concertées, des menus ou de grands plaisirs, a priori à portée d’oreilles.
Mais à quelles, ou de quelles oreilles parle t-on ? Oreille interne, externe, impliquée, appliquée, novice, habituée, experte… ?
Pour en revenir à a marche versus écoute, elle nous construit en même temps qu’elle participe à construire nos propres environnements, y compris sonores.
La marche, ici envisagée comme une soundwalk, nous stimule dans l’approche d’une géographie auriculaire – auriculaire donc très singulière.
Nous avons affaire à la singularité de l’inouï, de l’in ouïe, du décalage induit par la mise en avant du sonore, qui prend ici la pas sur d’autres modes de perceptions, tout en ne les effaçant pas.
La marche, et en particulier la balade sonore, nous questionnent et peuvent nous aider à :
créer des chemins d’écoute, les nôtres propres, ou ceux qui seront arpentés, voire conçus collectivement
en dresser les profils, les reliefs, les détours, les embûches, les spécificités, les attraits
entrevoir et concevoir des espaces comme de véritables  territoires inouïs, avec leurs espaces spécifiques, leurs volumes, plans, fonctions, usages
Imaginer et fabriquer des représentations, des images, des partitions, des collections, des inventaires, des cartes
trouver des points de repères auditifs structurant de façon spatio-temporelle l’espace, ou s’y perdre, à l’envi
aller de points d’ouïe en points d’ouïe, cheminer, s’inventer des sortes de pèlerinages sonores, se fixer des marqueurs auriculaires nous ancrant dans les paysages familiers ou exotiques, endogènes, ou exogènes
guider, flâner, parcourir, arpenter, se laisser conduire ou bien errer, tout simplement, si tant est que l’errance soit vraiment chose simple
baliser son chemin, le faire itinéraire, parcours repéré, tout en restant ouvert à l’imprévu, aux chemins de traverse, à l’improviste et à une forme d’improvisation en marche
chercher à bien, ou à mieux s’entendre, ou non, avec des lieux, sa ville, son quartier, les écoutants potentiels avec lesquels nous pourrions partager nos écoutes…

Ces propositions s’appuient en fait très largement sur les expériences in situ, à un moment donné, sur des récits personnels, des géographies sensibles, n’étant peut-être qu’hypothèses, tentatives d’échappées, ou rêveries. Sans doute n’influeront-elles que le marcheur qui veut bien y prêter l’oreille.

Ce sont là  des axes de recherches et de réflexion  bâtis sur de l’immatériel, des objets d’écoute et ambiances  intangibles, éphémères, laissant ainsi, fort heureusement, prise à un imaginaire latent. Cet imaginaire pourrait d’ailleurs bien vite brouiller les cartes, dans toutes la polysémie du terme, et ainsi détourner, mettre en difficulté toute orientation, même des écoutants les plus avertis et aguerris.

Géographiquement parlant.
C’est une géographie bâtie sur la fragilité, la versatilité et les caprices du récit, et donc aussi sur les lacunes du récitant, de sa partialité, de sa mémoire subjective, versatile et fragile.
C’est une géographie du sensible qui sera donc décryptée très personnellement, selon les personnes qui voudront bien prendre pied sur les territoires qu’elle tend à dessiner, et en fonction de ce qui s’y passera.
C’est une géographie de l’instant, du moment, susceptible d’être remise en cause par le chamboulement urbanistique d’une métropole, un orage subit, le passage d’un troupeau ensonnaillé, l’envol d’un oiseau, et bien d’autres micro ou macro événements, à court ou à long terme…
C’est une géographie qui trace des contours incertains autant que mouvants, des espaces poreux, des transversalité, des interstices capricieux, des trompe-l’oreille pouvant égarer, souvent avec bonheur, le promeneur écoutant.
C’est une géographie qui n’est pas pressée de se construire, déployant ses cartes au pas à pas, dans le sens de la marche, ou à contre sens, y compris lorsque la déambulation tend à devenir erratique.

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Bref les paysages sonores, dans leurs dimensions spatio-temporelles, qui alimenteront les récits, ce derniers pouvant, par réciprocité, créer les paysages, n’auront de véritables existences qui si nous les entendons, voire les écoutons, et plus encore, les pratiquons. Pratique d’arpentage parfois obstinée qui peut aller jusqu’à une forme d’usure, une érosion du terrain comme de sa représentation, qui mettrait à nu de nouvelles strates soniques.
Il en ira de même pour une géographie sonore, tissée de récits, et/ou tissant des récits, qui n’existera que si des écoutants veulent bien s’engager dans des terrains semés et tissés de sonorités, parfois clairsemées, parfois touffues, où il s’agira de se frayer un chemin d’écoute à travers sons, voire de le débroussailler. Du magma sonore initial à l’apprivoisement de particules auriculaires, vers l’invention du quiet soundscape.

Il convient en tous cas de se garder une marge de manœuvre qui préservera des espaces acoustiques imaginaires, des lieux où l’oreille puisse encore rêver, s’évader, détourner et tordre les paysages quotidiens, pour ré-émerveiller la cité, la forêt, le jardin… La géographie, plus qu’une matière scolaire ou scientifique, nous permettant de situer des lieux, des pays, des villes, m’a toujours fait rêver d’horizons lointains, iles de Robinson ou grand Nord de Jack London, villes du passé ou cités du futur, façon science friction… L’utopie de paysages sonores qui seraient inscrits dans une géographie à la mesure d’un promeneur écoutant, dans sa quiète et longue temporalité, qui résisterait tant que faire ce peut à la folle course/croissance/excroissance, reste un projet collectif. Un projet de terrain, de territoire, une quête d’espaces qualitatifs, auditivement vivables,  jalonnés de « Points d’ouïe », façon Desartsonnants, des sortes de bornes-repères, aussi réels et identifiés qu’immatériels et symboliques, objets d’étude comme espaces oniriques et oasis de calme. Espaces où le promeneur écoutant pourrait faire halte pour y retrouver des équilibres salutaires.

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CRÉATION RADIOPHONIQUE – « UN PROMENEUR ÉCOUTANT »

Un promeneur écoutant

 Jeudi 03 février 2016 à 23H – France-Culture – Création On Air

À la frontière entre acte po-éthique, écologique et spirituel, la marche d’écoute (soundwalk) est une pratique, un acte qui nous relie fortement au monde. Nous emboîtons le pas de Gilles Malatray (aka Desartsonnants) et partons pour quelques promenades d’écoutes buissonnières

Gilles Malatray sur un banc, à l'écoute Gilles Malatray sur un banc, à l’écoute Crédits : Zoé Tabourdiot – Radio France

**Auteur – Metteur en Son : Stéphane Marin

**Réalisation : Marie-Laure Ciboulet et Lionel Quantin

**Technique : Philippe Bredin, Benjamin Thuau

Pour profiter intégralement des espaces sonores binauraux, nous vous invitons à chausser vos casques d’écoutes.

Philippe Bredin & Gilles Malatray en tournage Philippe Bredin & Gilles Malatray en tournage Crédits : Stéphane Marin

À la frontière entre acte po-éthique, écologique et spirituel, la marche d’écoute (soundwalk) est une pratique, un acte qui nous relie fortement au monde. Partir marcher, en écoutant, simplement, dans le plus simple appareil, sans aucune médiation technologique, à oreilles « nues », constitue non seulement une relation privilégiée et im-médiate à notre environnement mais est aussi un acte citoyen fort, une manière, solitaire ou complice, d’arpenter, de faire l’expérience, finalement d’habiter et de partager un espace public transfiguré.

Emboîtons le pas de Gilles Malatray (aka Desartsonnants) à l’occasion de plusieurs promenades d’écoutes buissonnières, formelles ou moins, publiques ou non, familières ou impromptues, hors ou dans les murs, afin de restituer, à travers nos micros les chemin-ement-s de ses écoutes, afin de frotter nos oreilles à sa dé-marches singulière, pas à pas, mots à mots…

Puis recomposons, à la croisée de toutes ces pistes, des paysages sonores, précisément là où l’on entendait préalablement que des bruits… Et finalement, invitons l’auditeur à l’écoute de son propre environnement sonore à travers une écoute active et consciente.

Stéohane Marin & Gilles Malatray
Stéphane Marin & Gilles Malatray Crédits : Stéphane Marin

Textes de : Gilles Malatray et Stéphane Marin

Avec les voix de:

« Le promeneur écoutant »  : Gilles Malatray

« Elle » : Aurélie Charon

« Le Lecteur » : Gilles Bouly

Gilles Malatray au casque anti-bruit
Gilles Malatray au casque anti-bruit Crédits : Stéphane Marin

> Site de Stéphane Marin | Espaces Sonores 

> Site de Gilles Malatray | Desartsonnants

> Site Desartsonnants

Intervenants :

Bibliographie

Le promeneur écoutant
Le promeneur écoutant Plume, 1993- Michel Chion

Le paysage sonore : Le monde comme musique
Le paysage sonore : Le monde comme musique Wildproject Editions, 2010

Walkscapes Actes Sud , 2013

A l'écoute de l'environnement : répertoire des effets sonores
A l’écoute de l’environnement : répertoire des effets sonores Editions Parenthèses, 1995

 

Lien France Culture : http://www.franceculture.fr/emissions/creation-air/un-promeneur-ecoutant