
Un cadre d’écoute trop rigide bride un geste auriculaire dans sa folie tympanique.
Un jeu fonctionnel est aussi un jeu frictionnel, permettant de frotter entre eux des espaces sonores, de ce fait toujours plus surprenants.
Le jeu de l’ouïe, de case en case, active des percussions d’osselets, jusque dans le vestibule.
Le jeu en vaut la chandelle, qui, contrairement à ce que dit la chanson, est encore bien vivante pour éclairer nos écoutes.
Il faut oser un jeu performatif, permettant d’interpréter de mille façons les musiques des lieux, la symphonie auriculaire du monde.
Il faut expérimenter un jeu d’écritures qui ne fait pas que comptabiliser les sons mais les (re)met en jeu de multiples manières.
Se prendre au jeu (de l’écoute) est une belle entrée pour se laisser embarquer au gré des ambiances sonores, toutes oreilles devant.
Car il nous faut jouer de la ville et des forêts sonnantes, des mers et des montagnes, ici ou là, sans faire de bruit…