Point d’ouïe, traces d’écoute imagée entre chiens et loups

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Un jeudi soir, temps pluvieux, ciel joliment menaçant, du vent en rafale racle les feuilles mortes au sol.

Marcheur immobile, pause à l’affut de la ville.

Oreilles et regard entremêlés.

L’obscurité s’avance.

Les sons persistent et résistent.

L’espace et le temps ralentissent

Les voitures non, toujours pressées

et si empêchés retardées klaxonnantes

les gens se pausent et parlent

Et je reste discret observant écoutant

noyé dans la ville mouvante

qui s’assombrit doucement

en même temps qu’elle s’allume

ça crisse

grince

ferraille

rit

chuinte

s’enfonce dans la nuit

sans portant s’endormir

l’automne se pointe

raccourcissant les jours

sans rien faire taire pour l’instant

Instant suspendu

bascule sensible

Sons et lumières complices

offerts à qui veut bien s’en saisir

sans toutefois les asservir

tout juste une plongée urbaine

comme un spectacle de l’intime

tranche de ville

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