
Écologie sonore, quelle drôle d’expression quand on y pense ! Des mots qui englobent large, très large, tellement qu’on a l’impression d’un grand flou, où pointe le risque d’une coquille vide, qui plus est teintée d’immatérialité… Si ce n’est d’un opportunisme politique qui sonne démagogiquement creux.
Par contre, si on pense une écologie de l’écoute, des écoutants, des choses écoutées, avec des postures éthiques, humanistes, on voit là se dessiner des perspectives plus concrètes et réjouissantes. En poussant plus loin le bouchon (d’oreille ?), si des formes de pensées et d’actions écologiques, au prisme du sonore, convoquent le soin, la santé, la biodiversité, l’enseignement, l’habitat, la mobilité, les arts, l’aménagement du territoire… on a alors à disposition des leviers d’action potentiellement forts.
Des propositions plus concrètes, sans doute moins démagogues, autour du discours sur la maison écoutante, ou l’habitat auriculaire, au sens littéral du terme, deviennent alors force de réflexion, d’étude et d’action. Surtout si la « Grande Maison Écoutante » est envisagée comme une co-habitation la plus large que possible.