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Je me pose à différents endroits de la ville, souvent sur un banc, des marches d’escaliers, une pierre d’angle d’un porche… Je regarde, j’écoute, je laisse dériver mes sens dans un flux de stimuli chaotiques. Je cherche à déceler ce que me racontent ces lieux, leurs évidences, sans doute parfois trompeuses, leurs apparences, les choses plus fugaces, quasi secrètes, que seule une immersion prolongée, itérative, fera émerger. Sans compter ce que je construis de purement fictif, d’imaginaire, d’onirique, en toute subjectivité, parfaitement assumée. J’imagine comment les aborder, ces lieux. Comment les parcourir, les écrire ou les ré-écrire à ma ou à mes façons. Façons qui fassent sons, façons qui fassent sens. J’échafaude des scénari pour installer une, voire quantité d’écoutes collectives, expériences singulières, si simples fussent-elles, dans des dispositifs quasi imperceptibles pour qui n’est pas dans le geste concerté, si ce n’est concertant. Parfois déconcertant…
Mais dans la cité, le jeu en vaut le chant d’elle.
Jeu de l’ouïe je dis.