Faire un PAS – Parcours Audio Sensible ?

PAS – CAMPUS CORPUS, Université Lyon 1 La Doua – PAS marché, écouté, dansé, raconté – Natacha Paquignon, Desartsonnants, Patrick Mathon

Le PAS – Parcours Audio Sensible, est une des nombreuses ramifications et variations des balades sonores, promenades écoutes et autres soundwalkings, façon Desartsonnants.

Le PAS est une sorte de danse marchée, ou de marche dansée, cadencée, fluée, lente, très lente

Le PAS est un ralentissement, une expérience décélérante, amène, une immersion tranquille, déambulatoire et sereine

Le PAS est une façon de voir la ville, la forêt, les bords de mer, la montagne, une rivière, un quartier… en les écoutant, à oreilles nues

Le PAS est une invitation au silence, en même temps que l’accueil ritualisé des sons ambiants, une cérémonie d’écoute en quelque sorte

Le PAS est une mise en situation, en scène, en écoute, un spectacle/installation audio-aléatoire, interactif, à l’air libre, imprévisible, à l’improviste

Le PAS perturbe et questionne parfois l’espace public en mettant en scène des promeneurs silencieux, fabriquant et jouant une écoute sciemment monstrative

Le PAS est un geste participatif, collectif, un échange de belles écoutes dynamiques et énergisantes

Le PAS est un arpentage où l’on mesure un lieu à l’échelle de ses plans sonores, de ses champs et hors-champs acoustiques, et où on se mesure à lui par le biais de nos oreilles

Le PAS est une traversée, un cheminement, une errance, un parcours, une écriture physique et géographique, où et par lesquels s’écrivent des histoires sonores aussi triviales qu’inouïes

Le PAS s’inscrit dans des approches esthétiques, écologiques et sociétales

Le PAS est un acte politique, dans le sens où il se préoccupe de territoires, urbains ou non, dans lesquels il s’inscrit

Le PAS est indisciplinaire, car s’y croisent moult pratiques éducatives, scientifiques, artistiques, politiques, éthiques…

Le PAS est pragmatique par le fait qu’il s’appuie sur des situations expérientielles, des gestes de terrain, des approches situées

Le PAS est contextuel, déambulant et s’arrêtant selon les architectures, les topologies, et les scènes sonores impromptues

Le PAS éclaire et convoque un paysage sonore foisonnant, fragile, complexe, finalement méconnu

Le PAS est ponctué de points d’ouïe, qu’il contribue lui-même à révéler, à générer, à mettre end exergue

Le PAS met l’oreille, mais aussi tout le corps en écoute, des pieds explorant le sol aux vibrations du vent sur la peau membrane sensible

Le PAS est une construction géographique, sensible, d’espaces sonores et de territoires auriculaires habités

Le PAS se joue des marqueurs sonores spécifiques, culturels, singuliers, comme des micro événements rencontrés

Le PAS nous plonge dans une ambiance écoutante immersive, comme il révèle celles, intrinsèques, d’un lieu acoustiquement « coloré »

Le PAS pointe des effets acoustiques surprenants, d’échos en réverbérations, de coupures en amortissements, de masquage en discriminations, pour entendre autrement et jouer à faire sonner les lieux

Le PAS aime la rumeur de la ville, tout comme ses émergences, de la cloche aux rires enfantins

Le PAS se joue des espaces fermés/ouverts, petits ou grands, publics/privés, dedans/dehors, intimes/extimes, panoramiques/enclos, des lisières et transitions, des passages et impasses

Le PAS cherche des postures écoutantes ludiques, tant physiques que mentales, individuelles ou collectives

Le PAS mixte une musique des lieux en live, en déambulant de sources en sources, au gré des rencontres

Le PAS crée des fenêtres d’écoute où la vue et l’ouïe fonctionnent en contrepoint, en accord ou en friction, en harmonie ou en dissonance

Le PAS est une performance douce, inscrite dans un espace-temps diurne ou nocturne, adorant tout particulièrement les instants entre chien et loup, les glissements et bascules sensoriels

Le PAS est propice à l’écriture ou à la réécriture de moult histoires sonores partagées, rédigées, installées, racontées, in situ ou ex situ, sur le vif ou à posteriori

Le PAS titille l’oreille en décalant le paysage sensoriel hors des sentiers battus

Le PAS est ce que l’on en fait, à partir du moment où on se met collectivement en marche, et à l’écoute

Dans l’idéal, emboiter le PAS à Desartsonnants est une bonne façon de le vivre ipso facto, de concert.

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