
Tout juste de retour du Festival de l’Arpenteur, et encore des montagnes plein la tête.
Des montagnes de sons, de beaux moments, de rencontres, d’expériences, d’échanges, de fêtes partagées, de découvertes, de surprises, de rires et de sourires complices, émotions comprises…
Des moments où la marche malmène les genoux, mais ravit les oreilles.
Le bonheur d’avoir vécu d’intenses moments, avec l’incroyable énergie de mes complices détenus, insasiables faiseurs de son de la centrale pénitentière d’Aiton, dedans, puis dehors.
Aitonnement garanti…
Leurs sourires et leur énergie communicative, extériorisée si je puis dire, leur envie de croquer la vie du dehors à fond, à pleines oreilles, et d’aller vers l’autre avec des jaillissements débordant de générosité.
Leur élan pour se sentir et être comme les autres, ni plus ni moins.
La construction d’un PAS collectif en marche, où leurs paroles racontent les murs, dedans, de façon à amoindrir, au contact d’autrui, dehors, leur chape d’isolement.
La rencontre pleine de fraicheur avec des enfants, au travers l’écoute partagée.
Et la boule qui serre la gorge, les yeux qui s’embuent, au moment de se quitter. Leurs paroles encore, mercis sans fard, qui vous retournent comme une crêpe.
L’espoir qu’ils trouveront des chemins apaisés.
La rencontre émouvante de femmes artistes ayant fui l’Afghanistan. Leur résistance pour rester debout, créer, envers et contre tout.
Un échange à deux voix, stimulant, croisant, via l’ornithologie, les parcours sonores, les sons captés, puis composés, des paysages sonores multiples… Et un public curieux.
Entre coups de fraîcheur à nuit tombée, et coups de soleil au mitan du jour.
Entre dedans et dehors.
Entre et au centre de plein de choses, qui résonnent et font déjà traces, de celles que l’ont devine profondes et tenaces.
La fin du séjour est là, avec l’estompement des larges espaces lumineux, des reliefs invitants.
La redescente qui clôt une aventure humaine aussi pentue que revigorante.
Vient alors l’envie de repartir bien vite vers d’autres rencontres sonomadiques, envie d’arpenteur lobe trotters.
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