Par déduction (syllogistique)
Tous les paysages sonores sont bruyants
La ville est un paysage sonore.
Donc la ville est bruyante
Par induction (anti syllogistique)
Tous les matin, j’entends les sirènes des véhicules de pompiers qui quittent leurs casernes.
La ville résonne comme une caserne de pompiers.
La ville, et au-delà, est une immense caserne de pompiers, à deux tons.
Par analogie
L’environnement sonore urbain est au concert ce qu’est le grand vacarme qu’ont orchestré des Fluxus, Russolo et autres metallo-noisy réunis.
Par intentionnalité (phénoménologique)
A travers le chant d’un oiseau en cage (enfin des oiseaux !), j’entends la grande symphonie de la nature. Merci Monsieur Krauss !
Par l’effet de synthèse (a priori)
L ‘environnement sonore est menacé, comme du reste tout autre environnement. il est de ce fait dangereux car il sera à la fois le fossoyeur et le tombeau de nos oreilles exsangues
Par la compréhension (ou l’inverse)
Le paysage sonore est d’autant plus insaisissable qu’il nous révèle toute sa subjectivité culturelle et par-delà, le côté acoustiquement instable de son approche.
Par l’imagination
La sirène d’un camion de pompier est posée sur un rocher, au centre d’une fontaine, pour attirer à elle toutes les voitures de la villes.
Part du rêve. Bien sûr, au-delà de ces exercices de style, on peut toujours parcourir un paysage sonore, celui que l’on se construit en marchant par exemple, en recherchant des affinités plus généreusement apaisées…
De ces exercices de style, je suis toute oui. 🙂
Moi au s’ouïe !