Listening After Nature

Field Recording, Ecology, Critical Practice

Description

Listening After Nature examines the constructions and erasures that haunt field recording practice and discourse. Analyzing archival and contemporary soundworks through a combination of post-colonial, ecological and sound studies scholarship, Mark Peter Wright recodes the Field; troubles conceptions of Nature; expands site-specificity; and unearths hidden technocultures. What exists beyond the signal? How is agency performed and negotiated between humans and nonhumans? What exactly is a field recording and what are its pedagogical potentials?

These questions are operated by a methodology of listening that incorporates the spaces of audition, as well as Wright’s own practice-based reflections. In doing so, Listening After Nature posits a range of novel interventions. One example is the “Noisy-Nonself,” a conceptual figuration with which to comprehend the presence of reticent recordists. “Contact Zones and Elsewhere Fields” offers another unique contribution by reimaging the relationship between the field and studio. In the final chapter, Wright explores the microphone by tracing its critical and creative connections to natural resource extraction and contemporary practice.

Listening After Nature auditions water and waste, infrastructures and animals, technologies and recordists, data and stars. It grapples with the thresholds of sensory perception and anchors itself to the question: what am I not hearing? In doing so, it challenges Western universalisms that code the field whilst offering vibrant practice-based possibilities.

Table of Contents

Acknowledgments
Introduction
1. Recoding the Field
2. Constructing Nature
3. Stretching Site
4. Following the Flow
Conclusion: Pressing Record & Pressing Play-On Suspicious Listening & Affirmative Ethics
Bibliography
Index

Author biography

Mark Peter Wright is an artist, researcher, and member of CRiSAP (Creative Research into Sound Arts Practice), University of the Arts, London. His practice intersects sound arts, ecology, and experimental pedagogy across exhibition, performance, and publishing.

http://markpeterwright.net/

Rien ne presse, ou presque

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Aller
on va crapahuter la ville
sans se presser
on va s’y détendre l’oreille
on va y marcher sirènement
à l’appel d’un grand large urbanique
hola, doucement j’ai dit
plus lentement
bien plus lentement
qui va lento va sono
ou plutôt qui va lento va audio
alors moins vite STP
elle nous va attendre la ville
et puis on s’en fout si on rate des choses
il s’en passera toujours bien d’autres
on prend le temps de faire
on prends le temps de défaire
on prends le temps de parfaire
on prends le temps de refaire
un ou des théâtres sonores in progress
chantier d’écoute en cours
on s’ébroue dans la lente heure
on s’ébruite comme dans un flux continuum
on s’étire l’oreille gentiment augmentée par notre seule attention
care audio ou audio care
doucement les basses
molo les aigus
du calme les médiums
on joue sur tous les tons
ou presque
tessiture étendue et néanmoins apaisée
on joue dans les heures creuses
côtoyant le calme à fleur de pied
en le recherchant si besoin est
en le privilégiant quiètement
on joue dans les recoins que le vacarme ignore
on joue dans les ilots que la rumeur évite
on joue dans les oasis où tinte l’eau gouttante
on joue dans les refuges camouflés et étanches au tintamarre
on se planque à l’affut du moindre bruit qui coure
on cherche la surprise du presque rien roi du silence
on avance à l’oreille-boussole audio-aimantée
quitte à se perdre pour une ouïe pour un non
hypothèses de vespéralités et d’heures bleues
d’aubades en sérénades surannées
dans une ville qui nous susurre
de ses mille anfractuosités sonnantes
des chuchotements ou des cris derrière ses murs
de l’intimité volée en voyécouteur
des frémissements végétaux
qui plissent et déplissent l’espace acoustique
des fontaines qui pleurent comme il se doit
mais je n’insisterai pas encore ici
sur les pesanteurs morbides et plombantes
d’un silence par trop silence
préférant glaner des friandises sonores
les extraire de leur gangue potentiellement bruyante
si ce n’est assourdissante
les poser comme un souffle tout contre l’oreille
notre oreille
nos oreilles
tout contre ton oreille aussi
je t’offre des sonorités toutes fraiches si tu veux
tirées de gisements et d’extractions audiorifères
celles que l’on creuse et où l’on recueille sans rien excaver
sans meurtrir le milieu en bruitalités stressantes
sans laisser de violentes cicatrices soniques
comme ceux qui strient et défigurent parfois la ville de pièges à sons
juste en accueillant dans nos pavillons sidérés et bienveillants
des bribes de mondes en délicates boules de sons
que l’on pétrira de mille sonorités amènes
pour s’en faire une histoire à portée d’oreilles
une histoire que je pense à remodeler sans cesse
dans une polysonie complexement contrapuntique
modulations à tue-tête ou chuchotements mezzo voce
et dans toutes les nuances et subtilités entre-deux
un concert déconcertant par sa trivialité pourtant tissée d’in-entendu
qui fait de nous des ravis béats auditeurs auditant
alors allons y tout doucement
très doucement si tu veux
adagio adagietto rallentendo
ralentissons encore cette marche de concert
presque jusqu’à l’immobilité du point d’ouïe
qui nous livre la bande passante de la ville ébruitée
quitte à la recomposer sans cesse
à la recomposer de toute pièce
mais ne sommes-nous pas là pour ça
compositeurs d’audio-urbanités
agenceurs de slow listenings
et au final de paysages sonores pour qui
dans l’idéal
rien ne presserait
ou presque
sauf l’urgence d’en préserver les aménités
et d’en inventer d’autres.

Le 29/10/2020 à Lyon
Sans avoir anticiper le confinement #2