
Fiche projet sur le site de l’Institut Français
https://ifdigital.institutfrancais.com/fr/creation/les-choses-etant-ce-quest-le-son?nav=1

Fiche projet sur le site de l’Institut Français
https://ifdigital.institutfrancais.com/fr/creation/les-choses-etant-ce-quest-le-son?nav=1

Comment un corps en mouvement interagit-il avec l’écoute, en modifiant les postures, les perceptions de l’espace, de l’environnement, des ambiances, des présences… ?
Réciproquement, comment l’écoute influence-t-elle le corps en mouvement, ses gestes, ses réactions, ses allures, ses rythmes, sa sensibilité, ses capacités à se frotter au monde… ?
Seul ou à plusieurs, la construction, au prisme d’une écoute en mouvement, de nouveaux espaces sensibles, esthétiques, sociétaux, à l’aune d’expériences indisciplinées, soulève une problématique que j’ai mise en chantier et expérimentée depuis déjà longtemps. Elle demeure, plus que jamais, questionnée et retravaillée aujourd’hui. La problématisation, la ou les formulations, permettant de faire émerger une recherche fructueuse, me semblent être qu’au tout début d’un processus évolutif, en perpétuel chantier.
Au travers certaines thématiques de terrain, la présence acoustique de l’eau dans le territoire, les situations d’enfermement via une approche croisée jouant sur les trajectoires dedans/dehors, une approche écosophique de l’écoute, de ses approches pédagogiques via l’éducation populaire, une, voire des formes de recherche-actions semblent se concrétiser au fil des marches écoutantes.
Et puis, il nous faut faire écho(s), et en jouer pour construire de nouvelles relations avec des tiers-espaces auriculaires.
Inaugurations de points d’ouïe
Concerts improvisations de paysages
Partitions de PAS – Parcours Audio Sensibles
Formes mixtes
Formes contextuelles, à inventer…
Art, projets et action culturelle
Éducation, pédagogie, transmission
Santé
Écologie, écosophie
Recherche interdisciplinaire
Acoustique
Audionaturalisme, écoacoustique, bioacoustique
Justice
Mobilités
Tourisme
Aménagement du territoire…
Création sonore (concerts, installations, radiophonie, muséographie…)
Textes, récits, publications de recherche
Images et vidéo
Formes performatives in situ
Actions collectives et participatives
Formes hybrides, mixtes, multimédia
A suivre.

Desartsonnants est un artiste marcheur, paysagiste sonore, arpenteur écoutant.
Il travaille autour du paysage sonore, notamment via des parcours d’écoute (PAS-Parcours Audio Sensibles), des installations mobiles et concerts environnementaux…
Le projet PIC (Paysages Improvisations Concerts), les inaugurations (officielles) de points d’ouïe, les parcours sonores, font partie de sa démarche, entre esthétique, sociabilité auriculaire et écologie/écosophie.
Tout cela pour tenter de répondre à une simple question : Et avec ta ville, ton village, ta forêt, ta rivière… comment tu t’entends ?
PIC Concert de paysages (working progress)
Inaugurations de Points d’ouïe
Desartsonnants Portfolio
Desartsonnants projet artistique et culturel
Porteurs, porteuses et chercheurs, chercheuses de projets de territoires originaux, voire inouïs, si l’oreille vous en dit !

Le 18e PAS-Parcours Audio Sensible Desartsonnants en duo d’écoute a arpenté une nouvelle fois le territoire lyonnais.
Pérégrination causante entre Saxe-Gambetta, Guillotière, Quai du Rhône, Perrache. Deux heures de promenade écoute causerie avec Pat Ri Cia, enregistrées à la volée et garanties non traitées. Retransmission sans retouches aucunes, comme il se doit pour ce genre d’exercice !
Des ambiances, sonores, visuelles, odorantes, lumineuses…
De l’écoute en marche, des ambiances, une tranche de ville, des paroles, de la matière sonore, et sans doute d’autres choses à suivre…

Ces derniers mois, le projet « Bassins versants l’oreille fluante » m’a fait longer et d’écouter moult cours d’eau, petits et grands, bouillonnants ou étales. Je les ai auscultés de près et de loin, en mouvement ou en mode point d’ouïe, statique. Je les ai enregistrés, annotés, renseignés, mis en mémoire… J’en ai tripatouillé les matières sonores liquides et les ai recomposées, rediffusées et installées ici et là, à ma façon, l’imaginaire compris.
Et au final, ce qui m’intéresse tout particulièrement aujourd’hui, c’est la façon , y compris et surtout physique, dont je les écoute, les entend, les donne à entendre… Entre finalités écoutantes et gestes situés, un chantier d’observation atour d’auricularités partagées se dessine, ou se poursuit, se creuse. Pour amorcer l’action et la réflexion, je parts de mes propres expériences, mais aussi des échanges et observations de groupes d’écoutants et écoutantes, confrontés aux terrains et sites acoustiques investigués.
Comment suis-je arrivé à l’eau, physiquement ? Quels trajets et lieux j’ai choisis ? Seul ou en groupe ? Où me suis-je arrêté, posé ? Les postures d’écoute, assis, allongés, yeux fermés, en marche… ? les temporalités, allures, rythmes et durées ? Qu’en ai-je enregistré, retenu, souligné ? Quelles sources (sonores) m’ont frappées, attentionnées ? La place de l’arpentage in situ ? Quelles ambiances j’ai appréciées, ignorées, ou détestées ? Des écoutes appareillées, à oreilles nues, mixtes ? Quels « silences » ont surgis ? Quels affects, ressentis, émotions ? Pourquoi et comment (vastes questions ) ? Des situations immersives, ou distanciées ? Quelles intentions, envies et projets à venir ? Des approches de terrain en mode recherche-action/création, de l’indiscipline ? Des traces, productions, médiations ? Des outils contextualisés à développer, des médias à mettre en place ? Des réseaux à activer, développer ? Des approches et visées pédagogiques, des supports, des outils d’apprentissages émancipateurs, de la recherche via l’éducation populaire ?
En fait, je tenter de décortiquer et d’appréhender de façon pragmatique, au moins autant, si ce n’est plus, le geste d’écoute, la posture de l’écoutant et de l’écoutante, que la chose écoutée (ici les territoires liquides, les voies et voix d’eaux), sans pour cela en ignorer leurs qualités esthétiques, environnementales, sociétales…
Le chantier est plus vaste et complexe qu’il n’y parait de prime abord, mais c’est ce qui rend ses enjeux et perspectives passionnantes, autant qu’ incertaines…

Créer des tiers-espaces écoutants, une amorce d’un projet de recherche-action. Je cherche des voix complices. En présence, à distance… On marche, on parle, on écoute… On s’assoit, ici et là, on écoute encore, on échange… L’enregistreur garde trace de nos propos. Des tiers-espaces auriculaires apparaissent ainsi, peu à peu. Une, deux, trois, cinq personnes, plus, lui donneront vie en installant l’écoute, le silence, le dialogue, dans différents espaces-temps habités. La matière sonore récoltée pourra être réutilisée, terreaux de mondes sonores en devenir, de tiers-espace résonnants….
On en parle…