Points d’ouïe et vertigineuses sound-studies

La recherche documentaire, la médiation autour de pratiques culturelles, artistiques, scientifiques, celle du monde sonore par exemple, la veille informatique… sont des champs d’exploration passionnants, éminemment chronophages et quasi obsessionnels.

On y met un doigt, et la vertigineuse aventure de recherche nous happe corps et bien. On y tisse des relations inouïes, entre musique, son, environnement, architecture, psychologie, sciences sociales, cognition, technologie, langage, philosophie, géopolitique, communication, physiologie, perception, écologie, média, éducation, paysage, géographie… Le temps des encyclopédistes révolu, l’exhaustivité n’étant pas de ce monde Oh combien frénétique, les connaissances se dérobent au fil des découvertes, ce qui rend la frustration presque réjouissante, autant que vertigineuse.

On plonge dans le monde des sound studies où la chose sonore, son écoute, ses ses pratiques, approches indisciplinées, connectent des champs de recherche-action trop souvent cloisonnés. Un quête insatiable qui nous donne sans doute à écouter autre chose, entre les lignes, et au final autrement.

Points d’ouïe, de la veille informatique au terrain

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Faire une veille informatique, comme c’est mon cas actuellement autour des parcours sonores et de la marche en général, c’est tous les jours s’étonner de la richesse et de la diversité des projets de par le Monde. Une curiosité toujours ravivée de découvertes parfois très inspirantes, et par delà l’écran, une envie de réseaux, de voyages, de rencontres, d’hybridations… Une aspiration à partager, à transmettre, à échanger. Au-delà de la veille, c’est une sorte de jardin sonore planétaire en chantier, pour reprendre l’expression de Gilles Clément, qui se tisse entre l’immatérialité de la ressource et la concrétude du terrain, et bien sûr de l’humain. A la façon d’un collectionneur addict, plus on avance, plus on se rend compte du chemin qui reste à parcourir, plus on s’engage sur de multiples routes, toutes plus passionnantes, parfois inquiétantes, les unes que les autres dans leurs entrelacs, croisements et bifurcations. Une recherche-action qui invite à un nomadisme fécond, toujours en quête d’amènes humanités.