Aller d’un point à un autre, relier, traverser un quartier, une ville, en marchant, c’est véritablement une mobilité douce, selon les aménageurs, mais aussi les artistes et acteurs culturels.
Le piéton, le flâneur, l’arpenteur, sont des gens qui marchent, en prenant le temps de regarder, sentir, écouter, goûter, réfléchir, vivre…
La marche contribue à développer une empathie territoriale, à mettre en résonance le passant et la passante, le traversant et la traversante, avec des espaces vivants, des proximités affectives, d’autres passants et passantes, des choses et des êtres…
La marche chorégraphie des lieux à sa façon. Elle inscrit des corps réceptifs, haptiques, cognitifs, sensibles, dans l’espace public, ou privé. Elle trace des cheminements, écrits des parcours, œuvre, souvent sans laisser de traces, si ce n’est des ambiances et des gestes gravés dans la mémoire.
La marche est une façon d’aller vers, à travers, dans, par, avec…
La marche collective est une bande passante, dans tous les sens du terme.
Elle permet de mieux s’entendre avec…
La marche, même semée d’embûches et de chausse-trappes, attention à la marche, est une recherche de douceur solitaire ou partagée qu’il nous faut considérer et pratiquer comme un art de vivre. De bien ou de mieux vivre.

