
Première édition angevine de Ligérophonies, joliment qualifié de festival d’écoute du dehors qui nous a fait sortir les oreilles au grand air.
Organisé par Philippe Vuillaume, audionaturaliste passionné, co-fondateur de l’association Sonatura, cette joyeuse rencontre nous fera visiter et écouter les bords de Loire, la forêt au réveil des oiseaux, prendre un apéro en fanfare, écouter encore et visionner des prises de sons naturalistes, des documentaires d’activistes écoutants preneurs de son… Et moult rencontres et échanges s’en suivront.
Desartsonnants y était invité pour deux PAS – Parcours Audio Sensibles, dont la magnifique Loire traversant une campagne tout en verdure et bocages, en Pays des Mauges, constituait le fil conducteur.
Mais nous vous en reparlerons prochainement.
Cet article mettra plutôt l’accent sur deux moments d’écoute fort différents, chacun célèbrant, à sa manière, une expérience auditive où les oreilles étaient à la fête.
La première, guidée par Philippe Vuillaume, l’attrape-sons, réservée aux lève-tôt, était d’écouter, dans un superbe site d’anciennes mines de chaux, au long d’un sentier forestier longeant un cours d’eau, le réveil des oiseaux. Cet instant magique, trouvant son paroxysme pétillant à l’aube, voire quelques minutes avant, où toute la gente avicole donne du syrinx pour nous avertit que tout le monde est bien là, saluant le jour nouveau.
Et il se trouve que, la date n’étant certes pas choisie au hasard, nous étions le week-end de l’ International Dawn Chorus Day 2023, manifestation mondiale où des écoutants de tous pays célèbrent ce moment magique.
Ici en bords de Loire, dans le pays des Mauges.
A midi, comme il se doit, après une promenade écoutante en bord de Loire, la fanfare locale S’Kon Peuh animait joyeusement un apéritif bien mérité.
C’est lors de ces deux occasion que Desartsonnants ouvrait ses micros, et en concoctait une séquence sonore anachronique, en effet elle ne respecte ni la concordance du temps, ni celle du lieu, pas plus qu’une thématique liée aux sons de la nature, ou à ceux fanfaronnant, mais se fait un malin plaisir de brasser allègrement tout cela.
Lors de l’écoute matinale, les micros un brin indiscrets, allaient chercher subrepticement les commentaires des écoutants et preneurs de son, en contrepoint avec la joyeuse polyphonie des oiseaux volubiles que rien ne perturbaient.
La fanfare, en tous cas dans cette audio fiction, leurs répond ou bien est-ce l’inverse, dans une alternance fictive de fêtes parfois animales et parfois cuivrés, de balancements malicieux entre deux sources sonores que Desartsonnants apprécie visiblement, au point d’en concocter une rencontre improbable.
En écoute ci-dessous
Merles et pistons by Prise de son et montage Desartsonnants
A lire et entendre également, un article et des sons concernant ces rencontres, de Pascal Dhuick, président de Sonatura